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TACHYCARDIES ET PHYTOTHÉRAPIE

            On peut définir la TACHYCARDIE, comme une accélération du rythme cardiaque qui se poursuit au-delà de la réponse physiologique ou physiopathologique suscitée par les besoins réels de l'organisme.

            L'élévation de la fréquence cardiaque par rapport au chiffre de base du sujet, permet d'évaluer les 4 critères indispensables à l'établissement de la cause, en renseignant sur la gravité du trouble, la localisation du point de commande, l'état du cœur et l'état des mécanismes de régulation. Nous allons traiter sur cette base les tachycardies supra-ventriculaires, c'est à dire les tachycardies auriculaires, en sachant que les tachycardies ventriculaires relèvent essentiellement d'une urgence hospitalière.

TACHYCARDIES AURICULAIRES :

I - Nous allons envisager tout d'abord les tachycardies auriculaires sinusales non pathologiques :

            Sachant que leur fréquence caractéristique est située entre 100 et 160 pulsations par minute et traduit soit l'augmentation du tonus du système nerveux sympathique, soit la diminution du tonus du système nerveux parasympathique, qui contrôlent ensemble le rythme d'impulsion du nœud sinusal, il importe de savoir, pour évaluer le prolongement d'une accélération ou une tachycardie pathologique, si cette augmentation ou cette diminution des tonus sont générales ou locales.

            Bien que les raisons physiologiques n'aient pas à être traitées, le prolongement ou l'amplitude exagérée de leurs effets nécessitent une action thérapeutique réelle qui s'exerce sur les composants exacts du désordre neurovégétatif.

            Le traitement phytothérapique suivant peut être envisagé :

        Un traitement électrolytique de recharge, d'une durée variable et comportant, selon le tableau clinique, du calcium ou du potassium associé à du manganèse-cobalt, ou bien du magnésium associé à du manganèse.

        Un traitement modérateur du système sympathique préventif des crises, établi selon les facteurs déclenchant et pris 30 minutes avant, ou aussitôt après en cas d'imprévu et comportant : PIVOINE et/ou PANAIS en quantité égale dans un flacon de 125 ml, 30 à 50 gouttes du mélange.

        Un traitement modérateur du système sympathique, à prendre lors des crises : PASSIFLORE / AUBEPINE / LAVANDE ASPIC en quantité égale dans un flacon de 125 ml : 50 gouttes du mélange à renouveler éventuellement 2 heures et 8 heures après.

        Un traitement permanent qui augmente le tonus du système nerveux parasympathique (tonus vagal) : MARRUBE BLANC : 40 gouttes avant les 3 repas et 40 gouttes avant un effort ou une situation stressante.

        Un traitement qui diminue le tonus sympathique avant le phénomène (trac, repas riche, effort) déclenchant habituellement les crises : OLIVIER / MELISSE en quantité égale dans un flacon de 125 ml : 50 gouttes du mélange 1 heure avant et 10 gouttes immédiatement avant le début d'une situation de stress.

On peut également utiliser une autre plante plus toxique qui peut déclencher des syndromes gastro-intestinaux, neurologiques et cardiovasculaires en cas de surdosage. Il s'agit du GENET A BALAI, dont la posologie sera de 10 gouttes seulement ¼ d'heure avant l'effort.

Cette plante est l'illustration de la toxicité cardiovasculaire que l'on retrouve chez d'autres espèces et qui illustre à merveille les deux facettes de cette thérapeutique (à priori) inoffensive : la drogue et le poison.

            A ce traitement de base, on associe souvent un remède de fond qui présente à la fois une activité sympatholytique, parasympatholytique chez les sujets pour lesquels l'activité du système nerveux parasympathique est trop élevé et antispasmodique comme l'association de VALERIANE / ANGELIQUE associées à parts égales dans un flacon de 125 ml à la posologie de 50 gouttes 3 à 4 fois par jour dan un peu d'eau. On y ajoutera l'association oligoéléments : manganèse-cobalt à la posologie d'une ampoule perlinguale le matin au réveil et d'une ampoule dans la journée en cas de besoin.

            On pourra également proposer le mélange suivant à activité mixte sympatholytique et parasymptholytique : GENTIANE / LAVANDE ASPIC / MELISSE / associées à parts égales dans un flacon de 125 ml et dont la posologie serait de 40 à 50 gouttes au moment des crises 2 à 3 fois par jour.

            On songera également à effectuer de manière régulière un drainage hépato-pancréatique destiné à modérer et régulariser les sécrétions de ces 2 glandes, et donc à réduire indirectement la stimulation parfois trop excessive du nerf vague ou parasympathique, grâce au mélange suivant : ACHILLEE / AIGREMOINE / CRESSON à quantité égale dans un flacon de 125 ml, 40 gouttes du mélange avant les 3 principaux repas. On soutiendra également de manière indirecte les organes digestifs par les oligoéléments suivants : SOUFRE pour le foie et l'association ZINC-NICKEL-COBALT pour le pancréas.

II – Nous envisageons maintenant l'étude des tachycardies auriculaires sinusales pathologiques :

            Elles se manifestent par des interactions du même ordre entre le système sympathique, le système parasympathique et les variations du seuil de réponse de chacun de leurs récepteurs. On associera donc :

        Un traitement sympathique, comme ceux que nous venons de décrire dans le paragraphe précédent.

        Un traitement à visée étiologique qui traite la cause de la tachycardie. La cause peut être d'origine cardiaque proprement dite, ou extracardiaque. Pour cette dernière nous envisagerons plusieurs cas :

- Cause toxique due à l'abus de café ou de thé : outre la suppression des toxiques mis en cause, nous préconiserons : une plante parasympatholytique comme le MILLEFEUILLE ; un cardiotonique léger comme la PULICAIRE et un draineur hépato-rénal comme le CHIENDENT.

- Cause toxique due à l'abus de tabac : on associera un antispasmodique mixte comme la VALERIANE, un draineur circulatoire comme HAMAMELIS ou LE GINKGO, un draineur pulmonaire comme le TUSSILAGE et un sédatif nerveux central comme le LOTIER ou pour les fumeurs simplement gestuels, un sympatholytique puissant comme AUBEPINE ou BALLOTE.

- Cause toxique due à l'abus d'alcool : on utilisera un draineur hépatopancréatique comme OLIVIER ou FUMETERRE ; un diurétique léger comme l'ORTHOSIPHON ou le FRENE et un sédatif nerveux central comme le LOTIER ou le COQUELICOT.

        Les causes endocriniennes les plus couramment envisagées sont dues à une suractivité de la glande thyroïde ou hyperthyroïdisme qui présente une action directe sur la tachycardie. Le traitement symptomatique associera :

Un freinateur hypophyso-thyroïdien modéré comme le MAÏS ; un freinateur thyroïdien modéré comme l'OIGNON ; un produit iodé pour rééquilibrer la balance comme le FUCUS ; un sympatholytique antispasmodique sédatif nerveux central comme la PASSIFLORE.

        Les causes infectieuses : la réaction tachycardique est indispensable à la mobilisation des défenses immunitaires. Exacerbée du fait d'un mauvais contrôle hypothalamique ou d'une difficulté du cœur à faire face à la demande, il conviendra de raccourcir la durée de la tachycardie par un traitement visant la cause de la maladie fébrile et d'en modérer l'amplitude à l'aide de remèdes fébrifuges adaptés. On retiendra de préférence :

- Un fébrifuge simple, tel le CHENE, dans tous les cas où la tachycardie n'est due qu'à la fièvre.

- Un fébrifuge sudorifique, telle que la BENOITE, dans les cas où la tachycardie mal tolérée survient chez un sujet présentant des difficultés urinaires.

- Un fébrifuge sudorifique et diurétique, tel que le CHARDON BENIT, à titre préventif en cas de risque d'insuffisance cardiaque et systématiquement chez les personnes âgées.

- Un cardiotonique telle que la BOURRACHE.

- Une plante qui ralentit le rythme cardiaque (action chronotrope négative) telle que le MARRUBE BLANC.

- Un reminéralisant tel que le GALEOPSIS.

            Toutes ces plantes seront délivrées à la dilution : 4ème décimale et administrées à la posologie de 30 à 50 gouttes 3 fois par jour selon les symptômes.

III – Nous allons évoquer les tachycardies non sinusales et nodales :

            Les raisons extérieures du déclenchement de la crise restent les mêmes. Elles font jouer les mêmes mécanismes. Les différences tiennent essentiellement à l'intervention de causes cardiaques constantes, qu'elles soient organiques ou fonctionnelles.

            En attendant la disparition de la cause, lorsque le traitement est possible, on veillera à éviter les crises et le passage au flutter auriculaire et à la fibrillation (voir plus loin), par une action thérapeutique qui réduira la contractibilité et l'excitabilité musculaire de l'oreillette avec la thérapeutique suivante :

        Oligothérapie : selon les cas, on donnera un apport de CALCIUM ou POTASSIUM ou MAGNESIUM ou PHOSPHORE ou LITHIUM ou MANGANESE-CUIVRE-COBALT

        Apport d'acides aminés médicamenteux ou alimentaires : ARGININE, ACIDE GLUTAMIQUE, TYROSINE...

        Plantes antiarythmiques : CHICOREE, MELISSE.

        Traitement circulatoire : AIGREMOINE, OLIVIER, PANAIS.

        Traitement de fond de la cause cardiaque : il pourra s'agir d'hyperthyroïdie (c'est le cas le plus fréquent), ou d'hypercorticisme, c'est à dire de production exagérée de corticoïde par la glande surrénale.

Dans le cas particulier de l'hyperthyroïdie, on associera :

- Un freinateur hypophysothyroïdien comme le LYCOPE.

- Un inhibiteur de la synthèse des hormones thyroïdiennes comme le CHOU.

- Un sympatholytique anti-arythmique et ralentisseur cardiaque comme le PANAIS.

- Un sympatholytique général comme la BALLOTE.

IV – Nous allons maintenant envisager le cas particulier du FLUTTER AURICULAIRE :

            Le flutter auriculaire, cette accélération du rythme auriculaire avec multiplication des points d'impulsion rythmique amenant la précipitation des battements de l'oreillette jusqu'à 250 ou même 400 par minute, traduit une hyperexcitabilité musculaire auriculaire. La réponse ventriculaire peut être plus ou moins fréquente selon la qualité de la conduction auriculo-ventriculaire.

            Le traitement de prévention des crises paroxystiques vise à :

        Atténuer les effets des stimulations extra-cardiaques de l'oreillette par un sympatholytique général, type PIVOINE et par un tonicardiaque choisi selon le rythme cardiaque type SCROFULAIRE NOUEUSE ou GIROFLEE DES MURAILLES.

        Réduire l'excitabilité de l'oreillette par un apport d’oligoélément approprié comme le POTASSIUM ou le MAGNESIUM, et par une plante parasympathomimétique ralentissant le rythme cardiaque, diminuant l'excitabilité musculaire ainsi que la conduction intracardiaque comme la BOURSE A PASTEUR.

Le traitement de prévention des rechutes agit par :

- L'atténuation des effets des stimulations extra-cardiaques de l'oreillette avec un cardiotonique comme la DIGITALE*, et relayer le plus vite possible par des produits à élimination plus rapide comme AUBEPINE et BOUILLON BLANC.

- Un traitement spécifique à visée étiologique : hyperthyroïdie par exemple.

- La prévention des risques de complications thrombo-emboliques, des changements de rythme cardiaque grâce à une plante à activité anti-coagulante comme le MELILOT.

  • La DIGITALE est une plante cardiotonique dont l'étude détaillée fera l'objet d'un module ultérieur en aroma-phytothérapie.

V – Nous allons évoquer succinctement sur le plan clinique les tachycardies ventriculaires :

            La notion de malaises comportant hypotension, vertiges, impression de cœur très accéléré puis filant, lipothymie allant ou non jusqu'à la syncope, évoque un trouble du rythme ventriculaire avec retentissement cardiaque et hémodynamique.

            Sans doute une pratique plus répandue des contrôles du rythme cardiaque sur 24 heures à l'aide du Holter, ferait-elle reconnaître aux accès paroxystiques de tachycardie ventriculaire une fréquence non négligeable parmi tous les autres troubles.

            Elle permettrait de compléter l'acception courante qui limite le diagnostic aux tachycardies déclenchées par une lésion cardiaque grave et d'étendre ainsi la possibilité de ce diagnostic aux tachycardies ventriculaires ponctuelles, spontanément réversibles et donc la plupart du temps inaperçues.

            Repérer le danger annoncé par ces brèves phases de malaises, imposerait d'instaurer, dans un temps où il pourrait s'avérer efficace, un traitement préventif de la crise de tachycardie ventriculaire.

            La crise, par définition, consiste en associations d'extrasystoles ventriculaires répétitives au rythme de 150 à 200 par minute. Leur durée, leur fréquence sont, comme leur origine, fonction des 2 critères déjà vus : l'état du cœur (existence et gravité des lésions cardiaques) et l'état des mécanismes de régulation (capacités de régulation, troubles de conduction associés d'origine cardiaque ou extra-cardiaque).

            En présence d'une crise de tachycardie ventriculaire irréversible et durable, pratiquement toujours due à une des causes classiques (infarctus, intoxication digitalique), l'urgence médicale nécessite le transport dans un service hospitalier spécialisé pouvant assurer une surveillance constante et du matériel d'intervention immédiate. Sinon, la mort peut survenir rapidement.

            Devant le diagnostic de crise paroxystique spontanément réversible, et pour éviter au malade le risque d'une décompensation, on établira avec soin le bilan étiologique et on mettra en place un traitement préventif.

            Le traitement préventif des crises de tachycardie ventriculaire est le même que celui des extrasystoles ventriculaires : ce traitement sera envisagé dans le module aroma-phytothérapique du mois de septembre 2016.

     A suivre le mois prochain...

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