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PÉDIATRIE HOMÉOPATHIQUE

Nous commençons ici une étude approfondie de quelques affections rencontrées en pédiatrie, ordinairement traitées de manière classique, et justiciables d'un traitement (de fond) homéopathique.

Nous envisagerons 4 grandes pathologies jusqu'à la fin de l'année.

PÉDIATRIE HOMÉOPATHIQUE (1ère PARTIE) : LES BRONCHIOLITES

   LES BRONCHIOLITES sont devenues depuis quelques années un problème de santé publique. D'octobre à avril, de plus en plus de nourrissons sont hospitalisés pour détresse respiratoire grave, secondaire à des infections pulmonaires virales. La bronchiolite ou « broncho-alvéolite » est l'infection aiguë la plus sévère des voies respiratoires inférieures chez l'enfant de moins de 2 ans et surtout chez le nourrisson de moins de 6 mois. L'étiologie est virale dans la plupart des cas (VRS), mais peut être bactérienne (hemophilus influenzae).

   Principale cause des admissions à l'hôpital durant les périodes hivernales, la bronchiolite entraîne des problèmes de logistique (isolement, risque d'infections nosocomiales) et induit des difficultés d’accueil au niveau du personnel et des dépenses supplémentaires en matériels médicaux et en médicaments.

LES PRINCIPAUX SIGNES DE LA MALADIE :

   La bronchiolite dure de 7 à 10 jours. Tout débute comme une banale infection des voies respiratoires supérieures : rhume avec fièvre modérée, écoulement nasal, toux sèche inconstante.

   Puis les difficultés respiratoires surgissent au moment des repas : la respiration est rapide et superficielle, le nourrisson halète, il boit de moins en moins bien et rejette ses biberons.

   L'inspiration s'accompagne de signes de rétraction intercostale, sus st sous-sternale. On observe un battement des ailes du nez, on dit que l'enfant « creuse » pour respirer.

   A l'auscultation pulmonaire, le pédiatre peut entendre quelques râles disséminés et quelques sifflements caractéristiques..

   Dans les cas aigus, on peut aller jusqu'à une insuffisance respiratoire avec agitation, cyanose et pâleur.

LE TRAITEMENT « CLASSIQUE » DE LA BRONCHIOLITE :

   Les antibiotiques n'ont pas d'intérêt dans cette maladie virale, car le virus respiratoire syncitial (VRS) est mis en cause dans 75% des cas.

   Le médecin prescrira, en première intention, le traitement suivant : lavages de nez, aspiration des sécrétions nasales, désinfection rhino-pharyngée, fluidification des sécrétions bronchiques chez l'enfant de plus de 2 ans (dont l'intérêt est discuté), humidification de l'air de la chambre.

   Si les signes pulmonaires se confirment, le médecin prescrira un traitement dilatateur des bronches par l'intermédiaire d'une chambre d'inhalation qui facilite l'administration chez les petits enfants. Les corticoïdes sont parfois essayés, mais la preuve de leur efficacité n'a pas été apportée.

   Si une surinfection est suspectée, après réalisation d'une radiographie des poumons, le pédiatre peut prescrire un antibiotique et parfois des séances d'aérosol.

   La KINÉSITHÉRAPIE RESPIRATOIRE est le traitement le plus naturel des bronchiolites du nourrisson, qui a des bronches très étroites, vite encombrées, et qui ne sait pas tousser. Les gestes peuvent paraître brutaux, pourtant ils sont indolores et très efficaces. Le kinésithérapeute va utiliser la souplesse du thorax à cet âge, pour obliger les sécrétions à remonter par des manœuvres de « désencombrement respiratoire ».

   En cas d'aggravation malgré ce traitement, ou en cas de terrain fragile (nourrissons de moins de 3 mois présentant un risque d’apnée), l'hospitalisation s'impose : la ventilation assistée est alors parfois nécessaire après intubation trachéale.

   Cette affection doit être TRAITÉE SÉRIEUSEMENT, car la mortalité n'est pas négligeable (de l'ordre de 5%) à la suite de complications : pneumothorax, insuffisance cardiaque, surinfection bactérienne.

TRAITEMENT HOMÉOPATHIQUE DES BRONCHIOLITES :

   L'homéopathie sera utilisée dans les bronchiolites sans surinfection. On utilisera des remèdes ponctuels (voir ci-après) pour combattre les principaux symptômes, mais on recherchera TOUJOURS ce qui se cache derrière ces symptômes, ce qui nous amènera la plupart du temps à un traitement à visée étiologique.

   - IPECA : toux grasse avec difficultés de cracher, vomissements, amélioration par de petites gorgées d'eau froide.

   - BRYONIA : toux sèche avec soif ardente de petites ou de grandes quantités d'eau.

   - ARSENICUM ALBUM : toux sèche, épuisante, angoissante, avec diarrhée et aggravation nocturne (2 h - 3h du matin) ; amélioration par la chaleur et les boissons chaudes.

   - ANTIMONIUM TARTARICUM : toux asthmatiforme avec dyspnée et sécrétions bronchiques très abondantes.

   - CUPRUM : toux sèche parfois cyanosante, améliorée par l'eau froide.

   - CARBO VEGETABILIS : cyanose, sueurs et extrémités froides, amélioration à l'air frais...

QUELQUES CAS CLINIQUES DE BRONCHIOLITES SOIGNÉS PAR HOMÉOPATHIE :

   Nous envisagerons quelques cas cliniques, QUI NE NÉCÉSSITENT PAS D'HOSPITALISATION, et qui seront accessibles à un traitement de fond en homéopathie.

Cas 1 : Émilie

   La patiente est une enfant de 3 mois qui, depuis sa naissance, souffre d'accès de bronchiolites répétés.

   A l'interrogatoire de la mère, on retient le signe prédominant suivant. Pendant toute la grossesse, la mère avoue avoir vécu une très grande frustration due à l'absence sexuelle de son conjoint, dont la libido « s'éteignait » au fur et à mesure que le ventre de son épouse s'arrondissait.

   Émilie (comme la maman d'ailleurs) reçoit STAPHYSAGRIA 9CH 1 dose le 1er jour ; 1 dose en 15CH le 5ème jour ; 1 dose en 30CH le 10ème jour. Ce remède exprime la sexualité déviée ou refoulée de manière obsessionnelle, et également le remède de l'injustice subie ou opposée. C'est le type de remède psychosomatique, adjectif qui caractérisait la bronchiolite d’Émilie.

   Le bébé passe la première nuit sans dormir (elle a « sifflé » toute la nuit), et dort toute la journée suivante. Trois jours plus tard, la mère constate une nette amélioration. En moins d'une semaine, le problème de respiration de cet enfant est complètement réglé.

Cas 2 : Victor

   Victor, 10 mois, consulte pour des bronchiolites apparues à 4 mois après le vaccin BCG, survenant toutes les 3 semaines et traitées par antibiotiques et kinésithérapie. Elles se manifestent par un encombrement pulmonaire, des sifflements et vomissements à la toux.

   Dans ses antécédents, on retrouve un eczéma à l'âge de 2 mois et plusieurs otites consécutives à des rhumes.

   Victor est un enfant très sensible, émotif et craintif, enjoué et calme, aimant la solitude, mais souvent constipé avec de petites selles sèches.

   Toute cette description nous amène évidemment à NATRUM MURIATICUM 9CH à raison de 5 à 6 granules 2 fois par semaine pendant 1 mois. Durant le mois, il fait 2 rhumes qui guérissent vite et sans traitement, sans otite ni bronchiolite.

   NATRUM MURIATICUM sera poursuivi à raison d'une dose en 9CH une fois par mois pendant 3 mois, puis arrêt du traitement. A présent, Victor se porte très bien, d'autant que sa courbe de poids devient aussi florissante que son appétit.

Cas 3 : Alice

   Alice, 18 mois, a fait sa première bronchiolite à 7 semaines. Depuis, les épisodes sont fréquents avec plusieurs hospitalisations. La toux grasse et l'encombrement sont toujours présents, la fièvre est modérée. La kiné, VENTOLINE* et BECOTIDE* sont en permanences sollicitées.

   Alice est une enfant ronde : 78 cm pour 13 kgs ; ses joues ont des plaques rouges, sèches avec tendance au grattage, et elle transpire beaucoup. C'est une grosse mangeuse qui digère bien, dans la journée elle est très active et la nuit elle dort très bien, rejetant parfois dans son sommeil ses draps et couvertures.

   Toute cette description précise nous conduit évidemment à CALCAREA CARBONICA avec sa diathèse PSORIQUE, dont il va falloir rééquilibrer les entrées et les sorties.

   On donnera donc : CALCAREA CARBONICA 9CH/12CH/15CH : 1 dose de chaque tous les 15 jours, à renouveler éventuellement sur 3 mois.

   Sa peau s'est améliorée en quelques semaines, et depuis 6 mois elle n'a eu aucun épisode respiratoire.

Cas 4 : Julien

   Il consulte à 20 mois pour des bronchiolites à répétition depuis son 1er mois de naissance, faisant craindre un asthme pour le pédiatre. Pas de cause évidente, en dehors d'un surpoids parental et d'une mère qui a eu des problèmes pour être enceinte : petit fibrome, un kyste sur l'ovaire gauche et une endométriose connue depuis très longtemps (elle est à présent âgée de 34 ans). Elle présente un terrain sycotique, avec œdèmes, « tumeurs » et très grande sensibilité à l'humidité.

   La mère comme l'enfant sont donc justiciables des deux médicaments suivants : NATRUM SULFURICUM et DULCAMARA : 5 granules de l'un chaque mercredi et 5 granules de l'autre chaque dimanche pendant 3 mois, eurent raison des troubles respiratoires de Julien.

   En conclusion, à travers ces 4 cas cliniques, on réalise que la vision DIATHESIQUE de la bronchiolite est importante (hormis cas d'hospitalisation urgente), et que seule la recherche du médicament de fond permet une amélioration voire la guérison du cas clinique considéré.

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